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twilight 4eme livre

twilight le 4eme livre

RéSUMé :

« N'aie pas peur, murmurai-je. Nous sommes faits l'un pour l'autre. »
L'instant était si parfait, si juste qu'il était impossible d'en douter.
Ses bras se refermèrent autour de moi, me pressant contre lui...
« À jamais », renchérit-il.

Bella a fait son choix, et plus rien ne semble pouvoir l'empêcher de vivre ses rêves. Mais si ce choix s'avérait bien plus dangereux qu'il n'y paraît ? Et si Bella risquait d'y perdre la vie ?

EXTRAIT :

Prologue

J'avais eu plus que mon compte d'expériences mortifères, phénomène auquel on ne s'habitue pas.
Il semblait cependant inévitable que j'affronte de nouveau la mort. À croire que j'étais marquée du sceau de la catastrophe. J'avais beau y avoir échappé à maintes reprises, elle ne cessait de revenir à moi.
Pour autant, cette fois différait beaucoup des précédentes.
Il est possible de fuir celui que l'on craint, de lutter contre celui que l'on hait. Je savais réagir face à ce genre de tueurs - monstres et ennemis.
Lorsqu'on aime son assassin, on n'a plus le choix, cependant. Car comment fuir et lutter si cela signifie blesser l'aimé ? Si la vie est la seule chose à lui donner, comment la lui refuser ?
Quand on l'aime réellement ?

FIANÇAILLES

« Personne ne te regarde. Personne ne t'observe. Personne ne t'épie », me rassurai-je.
Comme j'étais incapable de mentir de façon convaincante, y compris à moi-même, je me sentis obligée de vérifier, néanmoins.
En attendant que l'un des trois uniques feux de Forks passe au vert, je jetai un coup d'œil sur ma droite - à l'intérieur de son monospace, Mme Weber avait le buste tourné dans ma direction. Son regard me transperça, et je tressaillis. Pourquoi me fixait-elle ainsi ? N'était-il pas impoli de toiser ainsi les gens ? Ou cette règle ne s'appliquait-elle plus à moi ? Puis je pris conscience que les vitres teintées de la voiture étaient si sombres qu'elle ne se rendait sans doute pas compte que je m'y trouvais, encore moins que je l'avais surprise en train de me reluquer. Je tâchai de me consoler en concluant que ce n'était sans doute pas moi qu'elle examinait ainsi, mais le véhicule.
Mon véhicule. Je poussai un soupir.
Un nouveau coup d'œil, à gauche cette fois. Un gémissement m'échappa. Deux piétons s'étaient figés sur le trottoir au lieu de traverser la rue. Derrière eux, M. Marshall était pétrifié dans la vitrine de sa petite boutique de souvenirs. Du moins n'avait-il pas le nez collé au carreau. Pas encore.
Le feu passa au vert et, toute à ma hâte de fuir, j'appuyai sur l'accélérateur sans réfléchir, comme je l'aurais fait pour ébranler mon antique camionnette Chevrolet. Le moteur grondant comme une panthère en chasse, la voiture bondit avec une puissance telle que je fus plaquée sur le siège en cuir noir, et que mon estomac s'écrasa contre ma colonne vertébrale.
— Aaahhh ! criai-je en cherchant la pédale de frein.
Je l'effleurai, ce qui n'empêcha pas l'engin de s'arrêter net, avec un soubresaut. Je n'osai inspecter les alentours afin de jauger les réactions des témoins. Si quelqu'un avait eu des doutes quant au conducteur de cette automobile, ce n'était plus le cas à présent. De la pointe de ma chaussure, j'enfonçai l'accélérateur d'un millimètre, et la voiture repartit à toute vitesse. Je parvins à atteindre mon but : la station-service. Si je n'avais pas été fébrile, je ne me serais même pas donné la peine de descendre en ville. Je me privais de bien des choses, ces derniers mois, des biscuits aux lacets, rien que pour éviter de passer du temps en public.
Me mouvant comme si je courais un marathon, je ne mis que quelques secondes à ouvrir le volet du réservoir puis ce dernier, à glisser ma carte de crédit dans la pompe et le bec verseur dans le réservoir. Naturellement, je ne pouvais rien pour accélérer le débit, et les nombres défilèrent avec paresse, comme pour m'agacer. La journée avait beau être typique - maussade et humide -, j'avais l'impression qu'un projecteur était braqué sur moi, attirant l'attention sur la bague délicate à ma main gauche. En pareils moments, imprégnée du sentiment que des yeux se vrillaient sur mon dos, il me semblait qu'elle clignotait, tel un néon : « Regardez-moi, regardez-moi ! »Je savais qu'il était idiot d'être aussi gênée. Hormis celle de mes parents, que m'importait l'opinion des gens à propos de mes fiançailles ? De ma nouvelle auto ? De ma mystérieuse acceptation dans une université de l'Ivy Leaguel ? De la carte de crédit noire et luisante qui, après avoir réintégré ma poche arrière, paraissait brûler comme un fer chauffé à blanc ?— Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, rouspétai-je dans un souffle.
— Mademoiselle ? lança une voix masculine.
Je me retournai et le regrettai aussitôt. Deux hommes se tenaient devant un 4 x 4 tape-à-l'œil sur le toit duquel étaient fixés des kayaks flambant neufs. Ni l'un ni l'autre ne me regardait - ils étaient bien trop intéressés par la voiture. Personnellement, ce genre de passion m'échappait - il est vrai que j'étais déjà fière de savoir repérer les logos distinguant une Toyota d'une Ford ou d'une Chevrolet. Ce véhicule-là était noir, brillant et joli - pour moi, il restait un moyen de locomotion.
— Désolé de vous déranger, mais pourriez-vous me dire quel est ce modèle ? demanda le plus grand.
— Euh... une Mercedes, non ?
— Oui, je sais, acquiesça poliment l'inconnu, cependant que son camarade levait les yeux au ciel. C'est juste que... il s'agit bien d'une S 600 Guard ?
Il s'était exprimé avec respect. Il se serait bien entendu avec Edward Cullen, mon... mon fiancé (cette triste vérité était désormais incontournable, vu que le mariage était prévu pour dans quelques jours).
— Elles ne sont pas encore sorties en Europe, poursuivait le type. Encore moins ici, donc.
Pendant que ses prunelles s'attardaient sur ma voiture - laquelle, à mes yeux, ressemblait à toutes les autres berlines de la même marque -, je réfléchis brièvement aux problèmes que me posaient les mots « fiancé », « mariage », « mari », etc. Des termes auxquels je n'arrivais pas à donner un sens. Non seulement j'avais été élevée dans la crainte des robes blanches meringuées et des bouquets, mais il m'était impossible d'assimiler l'image sérieuse, respectable et terne de mari avec l'idée que je me faisais d'Edward. C'était comme d'embaucher un archange en guise de comptable ; je ne l'imaginais pas dans un rôle aussi commun.
À ma mauvaise habitude, penser à Edward m'entraîna dans un tourbillon vertigineux de fantasmes. L'inconnu fut obligé de se racler la gorge pour attirer mon attention. Il attendait encore ma réponse concernant le modèle de mon véhicule.
— Je n'en ai pas la moindre idée, avouai-je honnêtement.
— Ça ne vous ennuie pas si je me prends en photo à côté ?
Je mis une seconde à comprendre sa requête.
— Vous voulez vraiment être photographié avec ma voiture ?
— Oui. Sinon, personne ne me croira. Ce sera une preuve.
— Hum. D'accord. Pas de souci.
Je m'empressai de terminer le plein et de regagner mon siège afin de me cacher, cependant que l'enthousiaste sortait un énorme appareil de son sac à dos. Son ami et lui prirent la pose tour à tour près du capot, puis à l'arrière.
— Ma camionnette me manque, marmonnai-je pour moi-même.
Ma Chevrolet avait poussé son dernier soupir quelques semaines seulement après l'accord bancal auquel Edward et moi étions parvenus. Ce qui était vraiment très, très bien tombé. Trop bien tombé. Un détail du compromis stipulait en effet que je l'autorisais à remplacer mon pick-up lorsqu'il rendrait l'âme. Edward avait juré qu'il fallait s'y attendre ; ma fourgonnette avait eu une longue vie bien remplie avant de mourir de causes naturelles. Ça, c'était sa version. Naturellement, je n'avais aucun moyen de vérifier ses allégations, non plus que de tenter de ressusciter la Chevrolet, puisque mon mécanicien préféré... J'étouffai dans l'œuf cette pensée, peu désireuse de la laisser m'entraîner vers des conclusions désagréables. À la place, je tendis l'oreille à ce que les deux hommes se racontaient, dehors, leurs voix atténuées par l'épaisseur de l'habitacle.
— ... sur la vidéo en ligne, ils y allaient au lance-flammes. Ça n'a même pas écaillé la peinture.
— Bien sûr que non. Un tank ne viendrait pas à bout de cette merveille. Mais il n'y a pas de vrai marché pour elle, ici. Elle a surtout été conçue pour les diplomates du Moyen-Orient, les trafiquants d'armes et les seigneurs de la drogue.
— Tu crois qu'elle en est ? demanda le plus petit des deux en baissant le ton.
Je me courbai en deux, les joues rouges.
— Bof, répondit le grand. Peut-être. Je ne vois pas qui aurait besoin de verre antimissile et de deux tonnes de carrosserie blindée par ici. Elle doit sûrement se rendre dans des parages plus dangereux.
Une carrosserie blindée... deux tonnes de carrosserie blindée. Et du verre anti-missile ? Super ! Qu'était-il advenu des bonnes vieilles protections pare-balles ? En tout cas, ce cadeau luxueux avait une signification, maintenant. À condition d'avoir un sens de l'humour dévoyé.
Certes, je m'étais attendue à ce qu'Edward tirât avantage de notre marché, qu'il fit pencher la balance en sa faveur, histoire d'offrir beaucoup plus qu'il ne recevrait. J'avais accepté qu'il remplace ma camionnette en temps voulu, n'ayant pas envisagé que ça se produirait aussi vite. Lorsque j'avais été contrainte d'admettre que la Chevrolet était devenue une nature morte le long du trottoir, j'avais deviné que la voiture qu'il comptait m'acheter me mettrait dans l'embarras. Qu'elle ferait de moi l'objet des regards et des racontars. Et j'avais eu raison. Cependant, même dans mes pires cauchemars, je n'avais pas imaginé qu'il m'en donnerait deux.
La voiture « d'avant » et celle « d'après », m'avait-il expliqué quand j'avais piqué une crise.

AVIS DE LECTEURS :

Elodie

3/5

j'ai trouvé ce livre génial j'ai lu les 4tomes en 10jours maintenant j'attends de voir le 3 au cinéma avec impatience !!!

Cindel

5/5

il est trop trop bien ce livre ^^

Marianne

5/5

montauban

très bon livre à lire absolument!!



29/04/2010
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